A petits pas...je chemine

Et bien voilà. C'est la fin provisoire de ces beaux chemins que sont le Norte et le Primitivo.

Merci à Christine d'avoir partagé ces moments de bonheur, doute, fatigue, joie, douleur avec moi et Élisabeth sur les 15 premiers jours.

Cela n'a pas été facile, beaucoup de monde plutôt touristpelgrin. C'est le chemin. Leçon: partir à une autre période moins fréquenté. 

Premier bus pour Santiago 8h20. Nous y sommes. Retour en douceur avec de jolies perspectives sur la côte. Il est pratiquement 11h quand le bus stoppe dans la nouvelle gare routiere. Spacieuse moderne. Il faut dire que l'autre était un peu exigus pour les nouveaux autocars. 

Objectif premier: déposer nos sacs à la consigne puis faire imprimer nos billets d'avion. Après avoir tourné un peu en rond. Personne à l'accueil francophone, ce n'est pas l'heure, c'est à la pligrimhouse que nous trouvons notre bonheur. 

Il est temps d'aller manger chez Manolo (pour moi, poivrons Padron et Bacalao). Ensuite chacune par de son côté pour faire ses emplettes. 

Une marge de 3h pour rejoindre l'aéroport sans stress.

Le temps de se rassasier, de faire son sac, de l'emmailloter. Le comptoir des enregistrements ouvre.

Nous retrouvons Arlette et Daniel qui prennent le même vol que nous.

C'est sympa de les avoir rencontré.

La suite j'ai dormi 2h...

Mathias est venu nous chercher.

A 1h du matin je me glisse dans mon lit douillet pour rêver du prochain chemin.....

J'suis allee chez le médecin ce matin. Verdict : déchirure musculaire, 3 semaines de repos. Yes déjà une de passée :-))

Bonjour, désolée  pour le décalage, pas d'internet lundi soir.

Journée bien remplie. Re bus pour relier ces deux communes distantes de 30km en bus et 28km à pied pour Christine.

En attendant son arrivée je vais me balader sur le port où les bateaux  rentrent de leur nuit de pêche. J'adore cet atmosphère. 

Pour notre dernière nuit, une petite pension, 2 lits juste nous deux, pas de dortoir bruyant.

L'apres midi, course rapide pour le pique nique du soir et découverte de la criée. Bien organisé. Description des poissons de la région et balcon pour assister aux enchères sur la pêche du jour sans gêner les acheteurs.

Il reste 2km pour monter jusqu'au phare, km 0.000, là où la terre meurt dans l'ocean. Je serai bien aller à pied mais le raisonnable est de nouveau le taxi.

Après la photo traditionnelle je me dirige vert la colline au dessus du phare pour assister au coucher du soleil.. Chacune a besoin de se reconnecter seule.

J'ai confier il y a déjà 7 ans l'âme de Philippe à l'océan sous une pluie diluvienne. Sandra merci de ta présence ce jour là.

Retour à pied à la frontale sans difficulté. 

Demain maison....

 C'est Dimanche, pourquoi se presser !? Je laisse mon voisin du dessus se préparer. Il me baragouine quelques mots que je ne comprends absolument pas. C'est pas grave. Je me prépare et en fin de matinée je vais à la rencontre de Christine. Nous sommes contentes de nous retrouver. Repas de partage animé car nous avons beaucoup à nous raconter. Je m'occupe, lavage, compte, message internet pendant qu'elle fait un brin de toilette et prend un peu de repos.

A 17h nous partons au sanctuaire de la Barqua où j'étais hier avec Arlette et Daniel. Par chance il est ouvert et nous pouvons admirer l'intérieur de près.

Séance photos au belvedere, sur les gros cailloux pour finir par s'assoir au phare côté abrité du vent et regarder déferler les vagues en immenses gerbes d'eau.

 Christine rentre se restaurer et se reposer, demain dernière longue journée. Je reste pour attendre le couché  de soleil. Pas loin de l'horizon mais derrière les nuages. De jolies couleurs et du monde pour apprécier.

Grignotage pour finir les restes (nous ne sommes pas allées au resto Hugue, merci tout de même pour l'info) Demain Fisterra. Christine à pied et moi en bus. Si je me sens j'irai au phare à pied. On verra....

Je ne suis plus pèlerine, je suis passée touriste. Prendre son temps, déjeuner quand tout le monde est parti sauf mon voisin de lit qui c'est crèmé hier soir de la tête au pied, au moins cela sentait bon. Avoir toute la zone toilette-douche pour moi toute seule après le passage de la femme de ménage. 

Partir à la découverte de Muxia avant l'arrivée des pèlerins de la journée. Un luxe.

Cet apres midi je me sens de monter jusqu'au sanctuaire. Pas si loin 600m. J'y retrouve par le plus grand des hasards Arlette et Daniel que je suis sur Facebook depuis quelques années.

Échanges de souvenirs et d'impressions sur le Primitivo que nous venons de parcourir.

Nous passons aussi sous le rocher de la guérison. Nous en avons bien besoin avec Daniel.

Il suffit d'y croire. Je ne m'étais même pas rendu compte que je  marchais sans batons depuis mon retour!?

Demain je retrouve Christine,  nos discutions sur tout et rien me manque un peu je l'avoue.

Bonne nuit ou bon matin ;-)

Tout le dortoir est parti lorsque je me lève, il n'est pas tard pourtant 7h du mat.

Je vais de mieux en mieux. Je n'ai plus besoin que d'un baton pour marcher.

Je prends quand même un taxi pour aller à la gare routiere. Elle n'est plus au même endroit où j'avais l'habitude d'aller. Une gare routiere immense et toute neuve a été construite à côté de la gare ferroviaire. Cela en avait bien besoin. Le bus est à l'heure. Le temps de chercher une albergue pour 3 nuitées et de piquer un somme. Muxia, Muxia  annonce le chauffeur. J'ai failli aller plus loin....

Une albergue d'architecte  très moderne m'a répondu favorablement. Elle a des commentaires plus qu'alléchants.

Après avoir marqué mon territoire par mon lit fait et mon écharpe sur mon oreiller (sans autre commentaire Michel....), je pars à la découverte des lieux jusqu'au mirador au dernier étage.

Le temps passe, il va falloir penser à faire des courses.  Le garde manger est vide et le dimanche tout est fermé.  Une vrai cuisine me permet de sortir du plat de pâte lyophilisé. Les ustensiles ne sont pas de toute premier jeunesse mais ils sont là.

C'est l'estomac plein que je m'attele à ma bafouille.

C'est épuisant de ne rien faire. Demain s'il ne pleut pas j'essayerai sans forcer de monter à la chapelle. Lieu magique.

J'ai surtout photographie les albergues.

Celle de Santiago puis Muxia.

Christine est partie à pied. Elle fait étape ce soir à Neigrera. Nous nous donnons des nouvelles régulièrement. Elle fait équipe avec une jeune espagnole. C'est plus sympathique. Nous nous retrouverons dimanche soir.

Je vous remercie pour votre soutient moral à toutes et tous. Cela m'a permis de relativiser.

Cela va mieux aujourd'hui. Je ne vais pas marcher pour autant.

Nous sommes arrivées toutes les deux à 10h30 devant la cathédrale. Christine étant parti à pied à 6h30 et moi en taxi à 10h. Dépos de nos sacs en consigne puis messe à la cathedrale. Recherche de la porte Sainte en sortant.

Avant d'aller chercher notre compostella un repas bien apprécié dans un petit resto loin de la foule.

Ils se sont très bien organisé depuis la dernière fois, 20mn d'attente tout au plus pour avoir ce certificat. Un petit tour au bureau d'accueil des pays francophones pour échanger nos impressions et il est temps de rejoindre notre albergue. 350 places. Il faut bien ça pour loger tout le monde.

Nous y retrouvons des pèlerins perdus de vue depuis 15 jours ainsi qu'une pèlerine de notre asso paca qui vient de finir la Plata.

Demain Christine reprends le chemin sans moi. Nous nous retrouverons dans 3 jours à Muxia.

Je vais buller...

Petit tour photographique de l'albergue avant de partir de Santa Irene

Moral un peu en berne depuis hier soir. De nouveau stoppée à deux jours de Santiago. C'est la guigne.

J'ai vu le médecin. Tendinite à l'iliaque-psoas gauche. On change de jambe, pas de jalouse par rapport au mois d'avril.

Repos, repos, repos qu'il a dit le médecin. J'ai traduit: taxi, bus, taxi, bus....pour une fois, il fait trop beau pour rentrer. Je n'abandonne pas Christine. Elle me retrouve à l'etape.

Aujourd'hui une jolie petite ferme de 1839 super bien retapée et décorée qui a été une des première à faire albergue privé.

Demain Santiago avec une orde de pèlerins, lycéens et j'en passe.

Photos de Christine.

Tous les matins nous prenons le chemin. Tous les matins nous allons plus loin. La route nous appelle, c'est la voie de Compostelle.....  

La fatigue commence à ce faire sentir un peu. Les nuits perturbées n'aide pas. Garder le moral...

L'arrivée sur le chemin Francés donne une tournure bien différente du chemin. Les pèlerins marchent en chapelet, chantent, parlent fort. Beaucoup de très jeunes, sûrement des groupes scolaires.

Le petit groupe du chemin Primitivo se regroupe comme une famille qui a vécu la même chose, même souvenirs, même difficultés, même joies.

Demain il fera jour. ;-)

Ce n'est pas une journée qui restera dans les annales si ce n'est l'albergue tenue par des hollandais. Super gentils, discrets. Repas végétarien un vrai régal et copieux.  A recommander.

Le chemin 90% de goudron. Paysage vallonné, très rural. Le soleil a fini en fin de matinée à dissiper les brumes matinales.

Demain nous retombons sur le camino Francés avec tout ce que cela comporte. Nous serons à 3 jours de Santiago. Mais pas une fin puisque nous continuons sur Muxia et Fisterra....

 2km de frontale, 2km d'aube, 6km de soleil, 10km de brouillard pour finir par 10km de soleil à 14h15

Journée longue 30km mais chemin très agréable. Beaucoup de sous bois avec sol meuble, traversée de hameaux déserts, contournements de nœud routier. C'est la Galicia. 

Aujourd'hui nous sommes arrivées aux 100 derniers km qui nous séparent de Compostelle. 4 belles journées normalement.

Pour tenir le coup: une bonne pizza n'est pas de trop....